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Stardust Or The Last Frontier

Mac Val • Vitry Paris  •  France [FR]

On October 4 2007, Mac/Val will inaugurate its new exhibition at Vitry-sur-Seine :  » Stardust or the Last Frontier  » about representations of the sky and the stars, self-image and images of the beyond.

Mac/Val’s fall exhibition  » Stardust or the Last Frontier  » (October 4 2007 – January 13 2008) proposes a journey into space that, through the imagination of some forty-odd artists, becomes a  » mirror of the world « .
Alexia Fabre (chief curator of the museum) and Frank Lamy (director of temporary exhibitions) have selected approximately sixty works that perfectly complement the permanent collection display, entitled Being Present in the World. Our gaze is lifted to the beyond, so as to better refocus on ourselves.
Frank Lamy adds:  » Skies, planets, stars, the Milky Way, constellations, satellites, supernovas, the Big Bang, black holes, space-time, rockets, and astronauts are all protagonists of this saga.
It’s an attempt to describe the Beyond, and thus also the human condition. It’s about fiction, masks, creating an image, but also about power, conquest, colonialism, and identity… »
The exhibition includes never-before-seen works by young French artists represented in Mac/Val’s permanent collection – including Jacques Monory, Serge Guillou, Bernard Moninot, and Melik Ohanian – alongside works from other artistic scenes, including Great Britain, Canada, and Switzerland (see preliminary list below).  » Stardust or the last frontier  » emphasizes the universality of its theme, allowing the viewer to question the idea of proper scale and to reflect on the self and its relationship to the world.
Although the topic is a serious one, the two curators, in keeping with the museum’s mission, have deliberately emphasized different levels of interpretation, ranging from a light-hearted view of formal representation to fundamental metaphysical questioning.
They offer the audience a personal experience, a type of personal projection, and paid close attention to the educational materials of the exhibition.
 » Sputnik 1, the first man-made satellite, was launched at Baikonur on October 4, 1957  » note the two curators with a grin.

Par Julia Peker _ www.paris-art.com

De la voûte étoilée qui nous surplombe, on ne perçoit le jour qu’un grand manteau de bleu plus ou moins tacheté de blanc, éblouissant. Au moment où la nuit dépose sa chape d’obscurité apparaissent les astres, loin des lumières bruyantes de la ville. Le ciel ne s’offre en spectacle qu’à celui qui sait lever la tête, attendre des heures le passage des étoiles filantes, des décennies le moment fugace d’une éclipse.

Invitant des artistes du monde entier à décliner leur représentation du ciel et des astres, le Mac/Val propose un vaste ensemble d’œuvres, tour àtour secrètes ou ambitieuses, agrippant rêves d’enfants et délires de conquête, contemplations solitaires et tapages médiatiques.
Les pièces les plus fortes sont souvent celles qui savent tirer le mieux parti de la simplicité. C’est à bord des petites fusées de papier qu’on touche le ciel de plus près.
L’une des plus prodigieuses est l’installation de Jordan Wolfson : une caméra ancestrale diffuse à même le mur l’image d’un champ d’étoile. Le bruit du défilement de la bande fait entendre l’écho miraculeux de cette apparition où s’engouffre le regard.

Aux confins du visible, le ciel dessine des formes invisibles à l’œil ignorant. En photographiant les étoiles, Thomas Ruff et Renaud Auguste-Dormeuil scrutent le fond noir au risque de ne rien voir, captent des lumières qui esquissent des motifs.

Certains artistes utilisent les documents des astrophysiciens comme des matériaux et des figures, détournant le langage mathématique des astres. Les équations des astronomes se prennent dans les mailles de l’imaginaire, se brouillent puis scintillent, aussi énigmatiques que leurs objets. Filtrée par l’imaginaire, l’optique du télescope découpe alors un espace de projections et de fantasmes.

Dans la grande salle du musée, une immense installation fragmente la constellation en tirages photographiques minuscules. Davide Bertocchi fait apparaître tantôt des planètes aux anneaux familiers, tantôt des nébuleuses cellulaires méconnaissables. Il compose un espace intotalisable, illuminé par les visions en couleur de l’astronomie moderne, où l’infiniment petit et l’infiniment grand se superposent.

Redessinée en permanence par la main de l’homme, la terre est un paysage construit, où s’épuise le mythe d’une nature originelle et la soif d’inconnu. A bout de souffle, le sentiment d’éternité s’embarque pour la permanence des cieux.

En levant le regard vers l’espace, on peut percevoir le temps dans l’intensité lumineuse des astres, mais l’œil de l’enfant reste collé à la lorgnette du scientifique. C’est sur cette frontière fragile que l’exposition s’aventure.

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With | Guy Allott, Renaud Auguste-Dormeuil, Nicolas Baier, Davide Bertocchi, Pascal Broccolichi, Etienne Chambaud, Claude Closky, Julien Discrit, Serge Guillou, Vincent Lamouroux, Roberto Martinez, Philippe Mayaux, Paul McDevitt, Bernard Moninot, Jacques Monory, Olivier Mosset, Melik Ohanian, Roman Ondak, Bruno Peinado, Didier Rittener, Gwen Rouvillois, Stéphane Sautour, Bridget Smith, Jean-Luc Vilmouth, Mark Wallinger, Jane & Louise Wilson and Jordan Wolfson

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Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne
Place de la Libération
Boîte postale 147
94404 Vitry-sur-Seine cedex

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